7 juillet 2025

La santé mentale des femmes en France : un défi intergénérationnel

La santé mentale des femmes en France : un défi intergénérationnel

La santé mentale des femmes constitue un enjeu majeur de santé publique en France. Grande cause nationale 2025, la santé mentale impacte tous les pans de la société. Le ministère de la santé et de l’accès aux soins avec le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ont engagé une réflexion approfondie pour comprendre et informer sur la santé mentale des femmes.

Dans le cadre de cette réflexion, le premier baromètre "Les Français et la santé mentale des femmes", a été dévoilé le 28 mai 2025 dernier. Il révèle que 21% des Français estiment que les problèmes de santé mentale touchent davantage les femmes. Autres données intéressantes, 27 % des femmes estiment que les troubles psychiques les affectent davantage que les hommes, chiffre encore plus élevé chez les 18‑35 ans (82%).

Le parcours féminin est marqué par des étapes biologiques à forts enjeux émotionnels : les menstruations, la grossesse, le post-partum, la ménopause, parmi d’autres événements qui peuvent déclencher ou renforcer un état de fragilité mentale. La période périnatale est particulièrement sensible : selon l’enquête nationale périnatale 2021, 16,7 % des femmes souffriraient de dépression périnatale dans l’année suivant l’accouchement. À l’autre extrémité de la vie, la ménopause, souvent définie comme une transition biologique, s’accompagne d’un risque accru de troubles du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété, affectant jusqu’à 70 % des femmes, selon les travaux disponibles.

Au-delà des variations liées à l’âge et à la biologie, se superposent des contraintes sociales profondément ancrées. Le baromètre ministériel fait état de la précarité, des stéréotypes de genre, ainsi que des violences sexistes et sexuelles comme des déterminants majeurs de la souffrance psychique féminine, souvent sous-estimés par rapport aux facteurs hormonaux.

Les normes entourant la maternité, la répartition des tâches domestiques, l’inégalité salariale et l’accès difficile à l’autonomie financière façonnent un quotidien où l’angoisse, le stress chronique et la charge mentale font peser un lourd fardeau. La charge mentale, cette tension cognitive constante liée à la gestion des responsabilités domestiques et familiales, frappe davantage les femmes et constitue l’un des vecteurs invisibles mais puissants de stress psychique.

Face à ces constats, l’État a souhaité structurer une action globale. Les deux ministères ont lancé un appel à projets et un baromètre, tout en assurant la promotion d’une approche informée et bienveillante du sujet  Le site Egalite‑femmes‑hommes a publié fin mai 2025 un dossier « Santé mentale des femmes : oser en parler, mieux informer et accompagner ».

Les axes majeurs pour l’avenir sont nombreux. Il s’agit d’abord de rendre visible une souffrance souvent masquée par la banalisation des angoisses féminines, qu’elles soient liées au quotidien, à la grossesse, à la précarité ou à la violence. Il est ensuite essentiel de former et sensibiliser les professionnels de santé pour mieux repérer les signes de détresse mentale spécifiques aux femmes et orienter vers un soutien adapté.

Il faudra également déconstruire les stéréotypes limitants, encore trop présents dans l’éducation, les médias, et parfois même dans la médecine ou la recherche. Lutter pour une égalité réelle exige d’éliminer les obstacles à l’autonomie économique et sociale des femmes, conditions préalables à un équilibre psychique durable.

Enfin, suivre de près les indicateurs de santé mentale, évaluer les impacts des politiques publiques, et adapter les campagnes de prévention aux réalités territoriales et générationnelles permettront de consolider les progrès obtenus.

 Rémy Teston

 

La santé mentale des femmes en France : un défi intergénérationnel

La santé mentale des femmes constitue un enjeu majeur de santé publique en France. Grande cause nationale 2025, la santé mentale impacte tous les pans de la société. Le ministère de la santé et de l’accès aux soins avec le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ont engagé une réflexion approfondie pour comprendre et informer sur la santé mentale des femmes.

Dans le cadre de cette réflexion, le premier baromètre "Les Français et la santé mentale des femmes", a été dévoilé le 28 mai 2025 dernier. Il révèle que 21% des Français estiment que les problèmes de santé mentale touchent davantage les femmes. Autres données intéressantes, 27 % des femmes estiment que les troubles psychiques les affectent davantage que les hommes, chiffre encore plus élevé chez les 18‑35 ans (82%).

Le parcours féminin est marqué par des étapes biologiques à forts enjeux émotionnels : les menstruations, la grossesse, le post-partum, la ménopause, parmi d’autres événements qui peuvent déclencher ou renforcer un état de fragilité mentale. La période périnatale est particulièrement sensible : selon l’enquête nationale périnatale 2021, 16,7 % des femmes souffriraient de dépression périnatale dans l’année suivant l’accouchement. À l’autre extrémité de la vie, la ménopause, souvent définie comme une transition biologique, s’accompagne d’un risque accru de troubles du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété, affectant jusqu’à 70 % des femmes, selon les travaux disponibles.

Au-delà des variations liées à l’âge et à la biologie, se superposent des contraintes sociales profondément ancrées. Le baromètre ministériel fait état de la précarité, des stéréotypes de genre, ainsi que des violences sexistes et sexuelles comme des déterminants majeurs de la souffrance psychique féminine, souvent sous-estimés par rapport aux facteurs hormonaux.

Les normes entourant la maternité, la répartition des tâches domestiques, l’inégalité salariale et l’accès difficile à l’autonomie financière façonnent un quotidien où l’angoisse, le stress chronique et la charge mentale font peser un lourd fardeau. La charge mentale, cette tension cognitive constante liée à la gestion des responsabilités domestiques et familiales, frappe davantage les femmes et constitue l’un des vecteurs invisibles mais puissants de stress psychique.

Face à ces constats, l’État a souhaité structurer une action globale. Les deux ministères ont lancé un appel à projets et un baromètre, tout en assurant la promotion d’une approche informée et bienveillante du sujet  Le site Egalite‑femmes‑hommes a publié fin mai 2025 un dossier « Santé mentale des femmes : oser en parler, mieux informer et accompagner ».

Les axes majeurs pour l’avenir sont nombreux. Il s’agit d’abord de rendre visible une souffrance souvent masquée par la banalisation des angoisses féminines, qu’elles soient liées au quotidien, à la grossesse, à la précarité ou à la violence. Il est ensuite essentiel de former et sensibiliser les professionnels de santé pour mieux repérer les signes de détresse mentale spécifiques aux femmes et orienter vers un soutien adapté.

Il faudra également déconstruire les stéréotypes limitants, encore trop présents dans l’éducation, les médias, et parfois même dans la médecine ou la recherche. Lutter pour une égalité réelle exige d’éliminer les obstacles à l’autonomie économique et sociale des femmes, conditions préalables à un équilibre psychique durable.

Enfin, suivre de près les indicateurs de santé mentale, évaluer les impacts des politiques publiques, et adapter les campagnes de prévention aux réalités territoriales et générationnelles permettront de consolider les progrès obtenus.

 Rémy Teston

 

7 juillet 2025

La santé mentale des femmes en France : un défi intergénérationnel

La santé mentale des femmes en France : un défi intergénérationnel

La santé mentale des femmes constitue un enjeu majeur de santé publique en France. Grande cause nationale 2025, la santé mentale impacte tous les pans de la société. Le ministère de la santé et de l’accès aux soins avec le ministère chargé de l’égalité entre les femmes et les hommes et de la lutte contre les discriminations, ont engagé une réflexion approfondie pour comprendre et informer sur la santé mentale des femmes.

Dans le cadre de cette réflexion, le premier baromètre "Les Français et la santé mentale des femmes", a été dévoilé le 28 mai 2025 dernier. Il révèle que 21% des Français estiment que les problèmes de santé mentale touchent davantage les femmes. Autres données intéressantes, 27 % des femmes estiment que les troubles psychiques les affectent davantage que les hommes, chiffre encore plus élevé chez les 18‑35 ans (82%).

Le parcours féminin est marqué par des étapes biologiques à forts enjeux émotionnels : les menstruations, la grossesse, le post-partum, la ménopause, parmi d’autres événements qui peuvent déclencher ou renforcer un état de fragilité mentale. La période périnatale est particulièrement sensible : selon l’enquête nationale périnatale 2021, 16,7 % des femmes souffriraient de dépression périnatale dans l’année suivant l’accouchement. À l’autre extrémité de la vie, la ménopause, souvent définie comme une transition biologique, s’accompagne d’un risque accru de troubles du sommeil, de l’humeur et de l’anxiété, affectant jusqu’à 70 % des femmes, selon les travaux disponibles.

Au-delà des variations liées à l’âge et à la biologie, se superposent des contraintes sociales profondément ancrées. Le baromètre ministériel fait état de la précarité, des stéréotypes de genre, ainsi que des violences sexistes et sexuelles comme des déterminants majeurs de la souffrance psychique féminine, souvent sous-estimés par rapport aux facteurs hormonaux.

Les normes entourant la maternité, la répartition des tâches domestiques, l’inégalité salariale et l’accès difficile à l’autonomie financière façonnent un quotidien où l’angoisse, le stress chronique et la charge mentale font peser un lourd fardeau. La charge mentale, cette tension cognitive constante liée à la gestion des responsabilités domestiques et familiales, frappe davantage les femmes et constitue l’un des vecteurs invisibles mais puissants de stress psychique.

Face à ces constats, l’État a souhaité structurer une action globale. Les deux ministères ont lancé un appel à projets et un baromètre, tout en assurant la promotion d’une approche informée et bienveillante du sujet  Le site Egalite‑femmes‑hommes a publié fin mai 2025 un dossier « Santé mentale des femmes : oser en parler, mieux informer et accompagner ».

Les axes majeurs pour l’avenir sont nombreux. Il s’agit d’abord de rendre visible une souffrance souvent masquée par la banalisation des angoisses féminines, qu’elles soient liées au quotidien, à la grossesse, à la précarité ou à la violence. Il est ensuite essentiel de former et sensibiliser les professionnels de santé pour mieux repérer les signes de détresse mentale spécifiques aux femmes et orienter vers un soutien adapté.

Il faudra également déconstruire les stéréotypes limitants, encore trop présents dans l’éducation, les médias, et parfois même dans la médecine ou la recherche. Lutter pour une égalité réelle exige d’éliminer les obstacles à l’autonomie économique et sociale des femmes, conditions préalables à un équilibre psychique durable.

Enfin, suivre de près les indicateurs de santé mentale, évaluer les impacts des politiques publiques, et adapter les campagnes de prévention aux réalités territoriales et générationnelles permettront de consolider les progrès obtenus.

 Rémy Teston