17 juillet 2025

Le MEDEF dévoile ses propositions pour refonder le système de santé français

Le MEDEF dévoile ses propositions pour refonder le système de santé français

Dans un contexte de déficit chronique de la branche maladie de la Sécurité sociale et de tension croissante sur l’offre de soins, le MEDEF dévoile un ambitieux plan de refondation du système de santé français. À travers un rapport détaillé, le mouvement patronal entend bâtir un nouveau pacte intergénérationnel, articulé autour de six grandes priorités et de nombreuses propositions structurelles.

Le MEDEF dresse un diagnostic sans concession : si la France conserve un des systèmes de santé les plus protecteurs au monde, avec un reste à charge parmi les plus faibles, sa soutenabilité financière est gravement menacée. Le déficit de la branche maladie devrait dépasser les 16 milliards d’euros dès 2025, en grande partie sous l’effet du vieillissement de la population, de la montée des affections de longue durée (ALD), et d’une consommation de soins peu régulée.

Le système actuel souffre d’un cloisonnement des acteurs, d’un pilotage centré sur la régulation plus que sur la qualité, d’une prévention sous-développée et d’une gouvernance morcelée. En face, les avancées scientifiques, numériques et thérapeutiques représentent autant d’opportunités que de défis budgétaires.

Le numérique et l’innovation comme piliers de la transformation

Premier axe clé du rapport : faire du numérique un levier central d’efficience, de qualité et de transparence. Le MEDEF propose de rendre obligatoire l’utilisation de l’Espace numérique de santé (ENS), d’accélérer la digitalisation des parcours de soins, de généraliser les ordonnances numériques et d’exploiter les potentialités de l’intelligence artificielle. La lutte contre la fraude, estimée à 13 milliards d’euros annuels, figure également parmi les priorités, via la suppression de la carte Vitale physique, la dématérialisation complète des démarches et un meilleur partage d’informations entre l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires.

Une culture de la performance centrée sur la qualité des soins

Le MEDEF souhaite que la transformation du système s’appuie sur des indicateurs partagés de qualité et d’efficience, permettant d’évaluer les pratiques et de conditionner les financements. La rémunération des professionnels et établissements devrait intégrer la performance mesurée selon des référentiels établis avec les sociétés savantes et la Haute autorité de santé (HAS). La tarification hospitalière pourrait progressivement intégrer un principe de “paiement au parcours”, notamment pour les maladies chroniques.

Responsabilisation des acteurs et consommation régulée des soins

Face à l’augmentation constante des arrêts de travail et à une consommation jugée parfois inappropriée de médicaments, le MEDEF appelle également à responsabiliser tous les acteurs. Il suggère notamment d’instaurer un jour de carence non indemnisé, de renforcer les contrôles sur les arrêts longs ou récurrents, de simplifier l’indemnisation des indemnités journalières par un forfait, et de promouvoir des alternatives comme le télétravail pour certaines pathologies. Sur le volet médicamenteux, le rapport plaide pour le développement du « pharmacie first », un usage accru des TROD (tests rapides), et un meilleur encadrement de la polymédication chez les seniors.

Redonner du sens à la coordination et au rôle de l’hôpital

Le MEDEF appelle à décloisonner le système en facilitant les coopérations entre médecine de ville, hôpital et secteur médico-social. Cela passerait par des parcours mixtes entre exercice libéral et hospitalier, une meilleure allocation des ressources humaines et techniques, et la généralisation d’un pilotage territorial. L’activité ambulatoire, moins coûteuse et plus adaptée aux pathologies chroniques, doit être encouragée et soutenue.

Faire de la prévention un pilier de santé publique

Alors que la prévention reste marginale dans les politiques de santé actuelles, le MEDEF propose d’en faire un levier majeur. Cela inclut des incitations renforcées pour les entreprises et les assurés, une meilleure structuration des campagnes de prévention, notamment pour les maladies chroniques, et des investissements ciblés pour retarder la perte d’autonomie.

Vers une gouvernance rénovée et une vision pluriannuelle

Dernier pilier de la réforme : refonder la gouvernance du système en instaurant une séparation claire entre régulation et stratégie, et en contractualisant des objectifs sur plusieurs années. Le MEDEF plaide pour un pilotage décloisonné et régionalisé, avec une place accrue donnée aux acteurs privés et aux complémentaires dans la gestion, la prévention et l’innovation.

Une réforme globale, pragmatique et soutenable

À travers ce rapport, le MEDEF ne se contente pas de dresser une critique : il avance des propositions opérationnelles, pensées à la fois pour générer des économies à court terme et restructurer en profondeur l’architecture du système de santé. Sa position, fondée sur une participation significative des employeurs au financement de la branche maladie et leur engagement croissant dans la santé au travail, donne un poids particulier à ces propositions.

Le message est clair : il est temps de sortir d’une logique de régulation budgétaire de court terme pour engager une transformation systémique. Si l’État reste garant de l’universalité et de l’équité d’accès, il doit aussi s’appuyer sur tous les acteurs du système co-construire un modèle pérenne, efficace et adapté aux défis du XXIe siècle.

Rémy Teston

Pour consulter le guide complet du MEDEF, c'est par ici >


Le MEDEF dévoile ses propositions pour refonder le système de santé français

Dans un contexte de déficit chronique de la branche maladie de la Sécurité sociale et de tension croissante sur l’offre de soins, le MEDEF dévoile un ambitieux plan de refondation du système de santé français. À travers un rapport détaillé, le mouvement patronal entend bâtir un nouveau pacte intergénérationnel, articulé autour de six grandes priorités et de nombreuses propositions structurelles.

Le MEDEF dresse un diagnostic sans concession : si la France conserve un des systèmes de santé les plus protecteurs au monde, avec un reste à charge parmi les plus faibles, sa soutenabilité financière est gravement menacée. Le déficit de la branche maladie devrait dépasser les 16 milliards d’euros dès 2025, en grande partie sous l’effet du vieillissement de la population, de la montée des affections de longue durée (ALD), et d’une consommation de soins peu régulée.

Le système actuel souffre d’un cloisonnement des acteurs, d’un pilotage centré sur la régulation plus que sur la qualité, d’une prévention sous-développée et d’une gouvernance morcelée. En face, les avancées scientifiques, numériques et thérapeutiques représentent autant d’opportunités que de défis budgétaires.

Le numérique et l’innovation comme piliers de la transformation

Premier axe clé du rapport : faire du numérique un levier central d’efficience, de qualité et de transparence. Le MEDEF propose de rendre obligatoire l’utilisation de l’Espace numérique de santé (ENS), d’accélérer la digitalisation des parcours de soins, de généraliser les ordonnances numériques et d’exploiter les potentialités de l’intelligence artificielle. La lutte contre la fraude, estimée à 13 milliards d’euros annuels, figure également parmi les priorités, via la suppression de la carte Vitale physique, la dématérialisation complète des démarches et un meilleur partage d’informations entre l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires.

Une culture de la performance centrée sur la qualité des soins

Le MEDEF souhaite que la transformation du système s’appuie sur des indicateurs partagés de qualité et d’efficience, permettant d’évaluer les pratiques et de conditionner les financements. La rémunération des professionnels et établissements devrait intégrer la performance mesurée selon des référentiels établis avec les sociétés savantes et la Haute autorité de santé (HAS). La tarification hospitalière pourrait progressivement intégrer un principe de “paiement au parcours”, notamment pour les maladies chroniques.

Responsabilisation des acteurs et consommation régulée des soins

Face à l’augmentation constante des arrêts de travail et à une consommation jugée parfois inappropriée de médicaments, le MEDEF appelle également à responsabiliser tous les acteurs. Il suggère notamment d’instaurer un jour de carence non indemnisé, de renforcer les contrôles sur les arrêts longs ou récurrents, de simplifier l’indemnisation des indemnités journalières par un forfait, et de promouvoir des alternatives comme le télétravail pour certaines pathologies. Sur le volet médicamenteux, le rapport plaide pour le développement du « pharmacie first », un usage accru des TROD (tests rapides), et un meilleur encadrement de la polymédication chez les seniors.

Redonner du sens à la coordination et au rôle de l’hôpital

Le MEDEF appelle à décloisonner le système en facilitant les coopérations entre médecine de ville, hôpital et secteur médico-social. Cela passerait par des parcours mixtes entre exercice libéral et hospitalier, une meilleure allocation des ressources humaines et techniques, et la généralisation d’un pilotage territorial. L’activité ambulatoire, moins coûteuse et plus adaptée aux pathologies chroniques, doit être encouragée et soutenue.

Faire de la prévention un pilier de santé publique

Alors que la prévention reste marginale dans les politiques de santé actuelles, le MEDEF propose d’en faire un levier majeur. Cela inclut des incitations renforcées pour les entreprises et les assurés, une meilleure structuration des campagnes de prévention, notamment pour les maladies chroniques, et des investissements ciblés pour retarder la perte d’autonomie.

Vers une gouvernance rénovée et une vision pluriannuelle

Dernier pilier de la réforme : refonder la gouvernance du système en instaurant une séparation claire entre régulation et stratégie, et en contractualisant des objectifs sur plusieurs années. Le MEDEF plaide pour un pilotage décloisonné et régionalisé, avec une place accrue donnée aux acteurs privés et aux complémentaires dans la gestion, la prévention et l’innovation.

Une réforme globale, pragmatique et soutenable

À travers ce rapport, le MEDEF ne se contente pas de dresser une critique : il avance des propositions opérationnelles, pensées à la fois pour générer des économies à court terme et restructurer en profondeur l’architecture du système de santé. Sa position, fondée sur une participation significative des employeurs au financement de la branche maladie et leur engagement croissant dans la santé au travail, donne un poids particulier à ces propositions.

Le message est clair : il est temps de sortir d’une logique de régulation budgétaire de court terme pour engager une transformation systémique. Si l’État reste garant de l’universalité et de l’équité d’accès, il doit aussi s’appuyer sur tous les acteurs du système co-construire un modèle pérenne, efficace et adapté aux défis du XXIe siècle.

Rémy Teston

Pour consulter le guide complet du MEDEF, c'est par ici >


17 juillet 2025

Le MEDEF dévoile ses propositions pour refonder le système de santé français

Le MEDEF dévoile ses propositions pour refonder le système de santé français

Dans un contexte de déficit chronique de la branche maladie de la Sécurité sociale et de tension croissante sur l’offre de soins, le MEDEF dévoile un ambitieux plan de refondation du système de santé français. À travers un rapport détaillé, le mouvement patronal entend bâtir un nouveau pacte intergénérationnel, articulé autour de six grandes priorités et de nombreuses propositions structurelles.

Le MEDEF dresse un diagnostic sans concession : si la France conserve un des systèmes de santé les plus protecteurs au monde, avec un reste à charge parmi les plus faibles, sa soutenabilité financière est gravement menacée. Le déficit de la branche maladie devrait dépasser les 16 milliards d’euros dès 2025, en grande partie sous l’effet du vieillissement de la population, de la montée des affections de longue durée (ALD), et d’une consommation de soins peu régulée.

Le système actuel souffre d’un cloisonnement des acteurs, d’un pilotage centré sur la régulation plus que sur la qualité, d’une prévention sous-développée et d’une gouvernance morcelée. En face, les avancées scientifiques, numériques et thérapeutiques représentent autant d’opportunités que de défis budgétaires.

Le numérique et l’innovation comme piliers de la transformation

Premier axe clé du rapport : faire du numérique un levier central d’efficience, de qualité et de transparence. Le MEDEF propose de rendre obligatoire l’utilisation de l’Espace numérique de santé (ENS), d’accélérer la digitalisation des parcours de soins, de généraliser les ordonnances numériques et d’exploiter les potentialités de l’intelligence artificielle. La lutte contre la fraude, estimée à 13 milliards d’euros annuels, figure également parmi les priorités, via la suppression de la carte Vitale physique, la dématérialisation complète des démarches et un meilleur partage d’informations entre l’assurance maladie obligatoire et les complémentaires.

Une culture de la performance centrée sur la qualité des soins

Le MEDEF souhaite que la transformation du système s’appuie sur des indicateurs partagés de qualité et d’efficience, permettant d’évaluer les pratiques et de conditionner les financements. La rémunération des professionnels et établissements devrait intégrer la performance mesurée selon des référentiels établis avec les sociétés savantes et la Haute autorité de santé (HAS). La tarification hospitalière pourrait progressivement intégrer un principe de “paiement au parcours”, notamment pour les maladies chroniques.

Responsabilisation des acteurs et consommation régulée des soins

Face à l’augmentation constante des arrêts de travail et à une consommation jugée parfois inappropriée de médicaments, le MEDEF appelle également à responsabiliser tous les acteurs. Il suggère notamment d’instaurer un jour de carence non indemnisé, de renforcer les contrôles sur les arrêts longs ou récurrents, de simplifier l’indemnisation des indemnités journalières par un forfait, et de promouvoir des alternatives comme le télétravail pour certaines pathologies. Sur le volet médicamenteux, le rapport plaide pour le développement du « pharmacie first », un usage accru des TROD (tests rapides), et un meilleur encadrement de la polymédication chez les seniors.

Redonner du sens à la coordination et au rôle de l’hôpital

Le MEDEF appelle à décloisonner le système en facilitant les coopérations entre médecine de ville, hôpital et secteur médico-social. Cela passerait par des parcours mixtes entre exercice libéral et hospitalier, une meilleure allocation des ressources humaines et techniques, et la généralisation d’un pilotage territorial. L’activité ambulatoire, moins coûteuse et plus adaptée aux pathologies chroniques, doit être encouragée et soutenue.

Faire de la prévention un pilier de santé publique

Alors que la prévention reste marginale dans les politiques de santé actuelles, le MEDEF propose d’en faire un levier majeur. Cela inclut des incitations renforcées pour les entreprises et les assurés, une meilleure structuration des campagnes de prévention, notamment pour les maladies chroniques, et des investissements ciblés pour retarder la perte d’autonomie.

Vers une gouvernance rénovée et une vision pluriannuelle

Dernier pilier de la réforme : refonder la gouvernance du système en instaurant une séparation claire entre régulation et stratégie, et en contractualisant des objectifs sur plusieurs années. Le MEDEF plaide pour un pilotage décloisonné et régionalisé, avec une place accrue donnée aux acteurs privés et aux complémentaires dans la gestion, la prévention et l’innovation.

Une réforme globale, pragmatique et soutenable

À travers ce rapport, le MEDEF ne se contente pas de dresser une critique : il avance des propositions opérationnelles, pensées à la fois pour générer des économies à court terme et restructurer en profondeur l’architecture du système de santé. Sa position, fondée sur une participation significative des employeurs au financement de la branche maladie et leur engagement croissant dans la santé au travail, donne un poids particulier à ces propositions.

Le message est clair : il est temps de sortir d’une logique de régulation budgétaire de court terme pour engager une transformation systémique. Si l’État reste garant de l’universalité et de l’équité d’accès, il doit aussi s’appuyer sur tous les acteurs du système co-construire un modèle pérenne, efficace et adapté aux défis du XXIe siècle.

Rémy Teston

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