12 février 2025
L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable

L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable
Le système de santé joue un rôle fondamental dans nos sociétés, assurant la prise en charge des patients et la préservation de la santé publique. Cependant, son empreinte écologique est de plus en plus importante et nécessite une prise de conscience et des actions de la part des acteurs de santé.
Notre système de santé est l’un des secteurs les plus polluants de la société. En France, il représente plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, soit près de 50 millions de tonnes de CO₂ par an. Cette empreinte environnementale colossale s’explique par de nombreux facteurs : la consommation énergétique des infrastructures hospitalières, la production et l’élimination des médicaments et des dispositifs médicaux, la gestion des déchets médicaux ou encore l’intensité des transports liés aux soins.
Face à ce constat alarmant, la transition écologique du système de santé devient une priorité. Une feuille de route ambitieuse a été mise en place dans le cadre du programme « France Verte » afin d’accélérer cette mutation et de bâtir un modèle de santé plus durable.
L’un des premiers axes de transformation concerne la rénovation énergétique des établissements de santé. Ces infrastructures, souvent anciennes et énergivores, doivent être modernisées pour réduire leur consommation en énergie et en eau. D’ici 2040, l’objectif est de rénover massivement les hôpitaux et établissements médico-sociaux afin d’améliorer leur performance énergétique. La transition passe également par le développement des énergies renouvelables et la mise en place de dispositifs visant à limiter le gaspillage énergétique
L’industrie pharmaceutique et les dispositifs médicaux sont responsables de plus de la moitié des émissions du secteur. La fabrication, le transport et l’élimination des médicaments génèrent une empreinte carbone significative, nécessitant une refonte des processus de production. Une méthodologie commune d’évaluation de l’impact environnemental des médicaments est en cours d’élaboration. Elle servira notamment à orienter les achats hospitaliers vers des produits moins polluants. En parallèle, les industriels sont incités à revoir leurs modes de production pour réduire leurs émissions, notamment en travaillant sur des emballages plus écologiques et en limitant l’usage de certains intrants.

Autre point, les achats hospitaliers, qui englobent à la fois les fournitures médicales et l’alimentation, doivent également être repensés. L’intégration systématique de critères environnementaux dans les appels d’offres publics fait partie des mesures phares de cette transformation. L’alimentation durable constitue un levier important, puisque la restauration hospitalière représente une part considérable des émissions du secteur. La mise en place de repas végétariens hebdomadaires et la réduction du gaspillage alimentaire font partie des solutions envisagées. De plus, l’utilisation de contenants en plastique sera progressivement interdite dans certains services sensibles, tels que les maternités et pédiatries, afin de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Parmi les préoccupations on retrouve également les soins écoresponsables. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique des actes médicaux tout en garantissant leur qualité et leur efficacité. Cela passe par une rationalisation des prescriptions, notamment en encourageant l’utilisation de médicaments avec une empreinte carbone moindre. L’usage de certains gaz médicaux à fort effet de serre sera progressivement réduit et remplacé par des alternatives plus respectueuses de l’environnement. La promotion des thérapies non médicamenteuses est également encouragée, afin de limiter la surconsommation de médicaments lorsque d’autres approches sont envisageables.
La gestion des déchets médicaux constitue un autre enjeu majeur. Le secteur hospitalier produit chaque année une quantité importante de déchets, dont certains sont à risque infectieux et nécessitent un traitement spécifique. Une meilleure classification des déchets permettra de limiter leur surtraitement et d’optimiser leur valorisation. Le recyclage des emballages médicaux et la réduction de l’usage unique sont des pistes privilégiées pour limiter l’impact environnemental du secteur.
Pour assurer la réussite de cette transition, la formation et la sensibilisation des professionnels de santé sont également des leviers essentiels. Un vaste programme de formation vise à intégrer les enjeux environnementaux dans les pratiques professionnelles. Les cursus médicaux intègrent davantage de modules sur l’écoconception des soins et l’impact des actes médicaux sur l’environnement.
Cette transformation concerne également le transport et la mobilité. Les déplacements liés aux soins, qu’il s’agisse du personnel médical, des patients ou des fournisseurs, génèrent d’importantes émissions de CO₂. L’adoption de véhicules électriques pour les transports sanitaires et l’encouragement au covoiturage font partie des mesures mises en place pour réduire cet impact. Les établissements de santé seront également encouragés à installer des infrastructures favorisant la mobilité durable, telles que des bornes de recharge pour véhicules électriques ou des parkings pour vélos.
Enfin, la réduction de l’impact du numérique en santé fait l’objet d’une réflexion approfondie. L’essor du numérique dans le secteur médical entraîne une consommation accrue d’énergie et de ressources. Des écoscores sont élaborés afin d’évaluer l’empreinte carbone des applications de santé et des systèmes d’information hospitaliers. Cette démarche vise à encourager le développement de solutions numériques plus sobres et durables.
La transition écologique du système de santé est donc une nécessité absolue pour limiter son impact environnemental tout en maintenant la qualité des soins. Les mesures mises en place dans le cadre de la feuille de route adoptée en 2023 tracent un chemin ambitieux vers un système plus sobre et résilient. Cette transformation ne pourra réussir que grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs du secteur, des pouvoirs publics aux industriels en passant par les professionnels de santé et les citoyens. Le défi est de taille, mais il est essentiel pour garantir un avenir durable aux générations futures.
Une thématique que nous aborderons avec des échanges et débats lors de notre dîner de gala du 6 mars prochain « Santé et Développement Durable ».
Rémy Teston
12 février 2025
L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable


L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable
Le système de santé joue un rôle fondamental dans nos sociétés, assurant la prise en charge des patients et la préservation de la santé publique. Cependant, son empreinte écologique est de plus en plus importante et nécessite une prise de conscience et des actions de la part des acteurs de santé.
Notre système de santé est l’un des secteurs les plus polluants de la société. En France, il représente plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, soit près de 50 millions de tonnes de CO₂ par an. Cette empreinte environnementale colossale s’explique par de nombreux facteurs : la consommation énergétique des infrastructures hospitalières, la production et l’élimination des médicaments et des dispositifs médicaux, la gestion des déchets médicaux ou encore l’intensité des transports liés aux soins.
Face à ce constat alarmant, la transition écologique du système de santé devient une priorité. Une feuille de route ambitieuse a été mise en place dans le cadre du programme « France Verte » afin d’accélérer cette mutation et de bâtir un modèle de santé plus durable.
L’un des premiers axes de transformation concerne la rénovation énergétique des établissements de santé. Ces infrastructures, souvent anciennes et énergivores, doivent être modernisées pour réduire leur consommation en énergie et en eau. D’ici 2040, l’objectif est de rénover massivement les hôpitaux et établissements médico-sociaux afin d’améliorer leur performance énergétique. La transition passe également par le développement des énergies renouvelables et la mise en place de dispositifs visant à limiter le gaspillage énergétique
L’industrie pharmaceutique et les dispositifs médicaux sont responsables de plus de la moitié des émissions du secteur. La fabrication, le transport et l’élimination des médicaments génèrent une empreinte carbone significative, nécessitant une refonte des processus de production. Une méthodologie commune d’évaluation de l’impact environnemental des médicaments est en cours d’élaboration. Elle servira notamment à orienter les achats hospitaliers vers des produits moins polluants. En parallèle, les industriels sont incités à revoir leurs modes de production pour réduire leurs émissions, notamment en travaillant sur des emballages plus écologiques et en limitant l’usage de certains intrants.

Autre point, les achats hospitaliers, qui englobent à la fois les fournitures médicales et l’alimentation, doivent également être repensés. L’intégration systématique de critères environnementaux dans les appels d’offres publics fait partie des mesures phares de cette transformation. L’alimentation durable constitue un levier important, puisque la restauration hospitalière représente une part considérable des émissions du secteur. La mise en place de repas végétariens hebdomadaires et la réduction du gaspillage alimentaire font partie des solutions envisagées. De plus, l’utilisation de contenants en plastique sera progressivement interdite dans certains services sensibles, tels que les maternités et pédiatries, afin de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Parmi les préoccupations on retrouve également les soins écoresponsables. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique des actes médicaux tout en garantissant leur qualité et leur efficacité. Cela passe par une rationalisation des prescriptions, notamment en encourageant l’utilisation de médicaments avec une empreinte carbone moindre. L’usage de certains gaz médicaux à fort effet de serre sera progressivement réduit et remplacé par des alternatives plus respectueuses de l’environnement. La promotion des thérapies non médicamenteuses est également encouragée, afin de limiter la surconsommation de médicaments lorsque d’autres approches sont envisageables.
La gestion des déchets médicaux constitue un autre enjeu majeur. Le secteur hospitalier produit chaque année une quantité importante de déchets, dont certains sont à risque infectieux et nécessitent un traitement spécifique. Une meilleure classification des déchets permettra de limiter leur surtraitement et d’optimiser leur valorisation. Le recyclage des emballages médicaux et la réduction de l’usage unique sont des pistes privilégiées pour limiter l’impact environnemental du secteur.
Pour assurer la réussite de cette transition, la formation et la sensibilisation des professionnels de santé sont également des leviers essentiels. Un vaste programme de formation vise à intégrer les enjeux environnementaux dans les pratiques professionnelles. Les cursus médicaux intègrent davantage de modules sur l’écoconception des soins et l’impact des actes médicaux sur l’environnement.
Cette transformation concerne également le transport et la mobilité. Les déplacements liés aux soins, qu’il s’agisse du personnel médical, des patients ou des fournisseurs, génèrent d’importantes émissions de CO₂. L’adoption de véhicules électriques pour les transports sanitaires et l’encouragement au covoiturage font partie des mesures mises en place pour réduire cet impact. Les établissements de santé seront également encouragés à installer des infrastructures favorisant la mobilité durable, telles que des bornes de recharge pour véhicules électriques ou des parkings pour vélos.
Enfin, la réduction de l’impact du numérique en santé fait l’objet d’une réflexion approfondie. L’essor du numérique dans le secteur médical entraîne une consommation accrue d’énergie et de ressources. Des écoscores sont élaborés afin d’évaluer l’empreinte carbone des applications de santé et des systèmes d’information hospitaliers. Cette démarche vise à encourager le développement de solutions numériques plus sobres et durables.
La transition écologique du système de santé est donc une nécessité absolue pour limiter son impact environnemental tout en maintenant la qualité des soins. Les mesures mises en place dans le cadre de la feuille de route adoptée en 2023 tracent un chemin ambitieux vers un système plus sobre et résilient. Cette transformation ne pourra réussir que grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs du secteur, des pouvoirs publics aux industriels en passant par les professionnels de santé et les citoyens. Le défi est de taille, mais il est essentiel pour garantir un avenir durable aux générations futures.
Une thématique que nous aborderons avec des échanges et débats lors de notre dîner de gala du 6 mars prochain « Santé et Développement Durable ».
Rémy Teston
12 février 2025
L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable


L'impact écologique du système de santé : un enjeu crucial pour un avenir durable
Le système de santé joue un rôle fondamental dans nos sociétés, assurant la prise en charge des patients et la préservation de la santé publique. Cependant, son empreinte écologique est de plus en plus importante et nécessite une prise de conscience et des actions de la part des acteurs de santé.
Notre système de santé est l’un des secteurs les plus polluants de la société. En France, il représente plus de 8 % des émissions nationales de gaz à effet de serre, soit près de 50 millions de tonnes de CO₂ par an. Cette empreinte environnementale colossale s’explique par de nombreux facteurs : la consommation énergétique des infrastructures hospitalières, la production et l’élimination des médicaments et des dispositifs médicaux, la gestion des déchets médicaux ou encore l’intensité des transports liés aux soins.
Face à ce constat alarmant, la transition écologique du système de santé devient une priorité. Une feuille de route ambitieuse a été mise en place dans le cadre du programme « France Verte » afin d’accélérer cette mutation et de bâtir un modèle de santé plus durable.
L’un des premiers axes de transformation concerne la rénovation énergétique des établissements de santé. Ces infrastructures, souvent anciennes et énergivores, doivent être modernisées pour réduire leur consommation en énergie et en eau. D’ici 2040, l’objectif est de rénover massivement les hôpitaux et établissements médico-sociaux afin d’améliorer leur performance énergétique. La transition passe également par le développement des énergies renouvelables et la mise en place de dispositifs visant à limiter le gaspillage énergétique
L’industrie pharmaceutique et les dispositifs médicaux sont responsables de plus de la moitié des émissions du secteur. La fabrication, le transport et l’élimination des médicaments génèrent une empreinte carbone significative, nécessitant une refonte des processus de production. Une méthodologie commune d’évaluation de l’impact environnemental des médicaments est en cours d’élaboration. Elle servira notamment à orienter les achats hospitaliers vers des produits moins polluants. En parallèle, les industriels sont incités à revoir leurs modes de production pour réduire leurs émissions, notamment en travaillant sur des emballages plus écologiques et en limitant l’usage de certains intrants.

Autre point, les achats hospitaliers, qui englobent à la fois les fournitures médicales et l’alimentation, doivent également être repensés. L’intégration systématique de critères environnementaux dans les appels d’offres publics fait partie des mesures phares de cette transformation. L’alimentation durable constitue un levier important, puisque la restauration hospitalière représente une part considérable des émissions du secteur. La mise en place de repas végétariens hebdomadaires et la réduction du gaspillage alimentaire font partie des solutions envisagées. De plus, l’utilisation de contenants en plastique sera progressivement interdite dans certains services sensibles, tels que les maternités et pédiatries, afin de limiter l’exposition aux perturbateurs endocriniens.
Parmi les préoccupations on retrouve également les soins écoresponsables. L’objectif est de réduire l’empreinte écologique des actes médicaux tout en garantissant leur qualité et leur efficacité. Cela passe par une rationalisation des prescriptions, notamment en encourageant l’utilisation de médicaments avec une empreinte carbone moindre. L’usage de certains gaz médicaux à fort effet de serre sera progressivement réduit et remplacé par des alternatives plus respectueuses de l’environnement. La promotion des thérapies non médicamenteuses est également encouragée, afin de limiter la surconsommation de médicaments lorsque d’autres approches sont envisageables.
La gestion des déchets médicaux constitue un autre enjeu majeur. Le secteur hospitalier produit chaque année une quantité importante de déchets, dont certains sont à risque infectieux et nécessitent un traitement spécifique. Une meilleure classification des déchets permettra de limiter leur surtraitement et d’optimiser leur valorisation. Le recyclage des emballages médicaux et la réduction de l’usage unique sont des pistes privilégiées pour limiter l’impact environnemental du secteur.
Pour assurer la réussite de cette transition, la formation et la sensibilisation des professionnels de santé sont également des leviers essentiels. Un vaste programme de formation vise à intégrer les enjeux environnementaux dans les pratiques professionnelles. Les cursus médicaux intègrent davantage de modules sur l’écoconception des soins et l’impact des actes médicaux sur l’environnement.
Cette transformation concerne également le transport et la mobilité. Les déplacements liés aux soins, qu’il s’agisse du personnel médical, des patients ou des fournisseurs, génèrent d’importantes émissions de CO₂. L’adoption de véhicules électriques pour les transports sanitaires et l’encouragement au covoiturage font partie des mesures mises en place pour réduire cet impact. Les établissements de santé seront également encouragés à installer des infrastructures favorisant la mobilité durable, telles que des bornes de recharge pour véhicules électriques ou des parkings pour vélos.
Enfin, la réduction de l’impact du numérique en santé fait l’objet d’une réflexion approfondie. L’essor du numérique dans le secteur médical entraîne une consommation accrue d’énergie et de ressources. Des écoscores sont élaborés afin d’évaluer l’empreinte carbone des applications de santé et des systèmes d’information hospitaliers. Cette démarche vise à encourager le développement de solutions numériques plus sobres et durables.
La transition écologique du système de santé est donc une nécessité absolue pour limiter son impact environnemental tout en maintenant la qualité des soins. Les mesures mises en place dans le cadre de la feuille de route adoptée en 2023 tracent un chemin ambitieux vers un système plus sobre et résilient. Cette transformation ne pourra réussir que grâce à la mobilisation de l’ensemble des acteurs du secteur, des pouvoirs publics aux industriels en passant par les professionnels de santé et les citoyens. Le défi est de taille, mais il est essentiel pour garantir un avenir durable aux générations futures.
Une thématique que nous aborderons avec des échanges et débats lors de notre dîner de gala du 6 mars prochain « Santé et Développement Durable ».
Rémy Teston