Edito Pr Martine Gilard et Elisabeth Riboud

Pas de chiffres dans cet éditorial, mais la voix forte et libre de Gisèle Halimi.

Pour elle, l’émancipation des femmes repose sur deux piliers essentiels : le droit de choisir de donner ou non la vie, grâce à l’éducation sexuelle, la contraception et l’avortement, et l’indépendance économique. À ces piliers, il faut ajouter un troisième : le droit à la santé.

Ce droit, qui garantit à chaque femme l’accès au plus haut niveau de santé tout au long de sa vie, doit être assuré dans une égalité totale avec les hommes.

C’est seulement lorsque les femmes disposent pleinement de ces droits qu’elles peuvent vivre libres et dignes.

Rappelons à ce titre l’Article 12 de la Convention sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes, adoptée le 18 décembre 1979 par l’Assemblée générale des Nations Unies :

« Les États parties prennent toutes les mesures appropriées pour éliminer la discrimination à l’égard des femmes dans le domaine des soins de santé, en vue de leur assurer, sur la base de l’égalité avec les hommes, l’accès aux services médicaux, y compris ceux relatifs à la planification familiale. »

Dans un monde où les droits des femmes, du droit de vote à celui de disposer librement de leur corps, demeurent fragiles et constamment menacés, il est essentiel de se rappeler ces mots :

Rien n’est jamais acquis. Ne jamais se résigner. Dignité.

Une soirée pour se rassembler, femmes et hommes, leaders de santé, et affirmer ensemble notre engagement en faveur de la santé et des droits des femmes.

Pr Martine Gilard (Cardiologue) et Elisabeth Riboud (Déléguée Générale Fondation Cœur et Recherche)