24 juin 2025
Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé

Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé
The Shift Project a publié un rapport inédit et déterminant pour l’avenir du secteur santé : « Décarbonons les industries de santé : médicaments et dispositifs médicaux ». Ce travail, mené en partenariat avec la CNAM et le HCAAM, constitue la première tentative française d’évaluer précisément l’empreinte carbone de la production, de l’usage et de la fin de vie des médicaments et dispositifs médicaux, à partir de données physiques issues de l’ensemble de la chaîne de valeur.
L’ampleur des résultats interpelle immédiatement. Les médicaments consommés en France génèrent chaque année plus de 9 millions de tonnes de CO₂ équivalent, et les dispositifs médicaux environ 7 millions de tonnes supplémentaires. Ensemble, ces deux segments industriels représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du système de santé français, soit entre 8 % et 9 % des émissions totales du pays. Ces chiffres ne sont plus anecdotiques : ils appellent une réponse structurelle, coordonnée et rapide.
Le rapport détaille les principales sources d’émissions. Pour les médicaments, la production des principes actifs pharmaceutiques, souvent externalisée dans des pays à forte intensité carbone, pèse lourdement, tout comme les fonctions support (R&D, essais cliniques, déplacements, services). Les gaz médicaux, notamment les anesthésiques volatils, contribuent aussi de manière significative. Du côté des dispositifs médicaux, les plastiques, les métaux (notamment l’acier et l’aluminium) et les composants électroniques sont les principaux responsables de l’empreinte carbone, bien plus que le transport ou l’usage.
Mais le message central du rapport n’est pas seulement alarmiste. Il propose une trajectoire réaliste, chiffrée, vers un secteur médicament et dispositifs médicaux aligné avec les objectifs climatiques nationaux. En mobilisant dès à présent l’ensemble des leviers disponibles, il serait possible de réduire d’ici 2050 jusqu’à 70 % des émissions liées à ces activités, et ce sans réduire les volumes de consommation. Cette ambition repose sur des transformations concrètes : relocalisation partielle de certaines productions, adoption d’énergies bas-carbone, refonte des processus industriels, éco-conception des dispositifs, réduction du fret aérien et intégration du critère carbone dès la phase de R&D.
Ce rapport s’inscrit pleinement dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et alerte sur l’urgence d’agir dès aujourd’hui pour éviter un excès d’émissions d’ici 2050. Le scénario proposé n’est pas futuriste : il est techniquement atteignable, à condition que tous les acteurs (industriels, pouvoirs publics, professionnels de santé, prescripteurs, régulateurs) engagent une dynamique collective et cohérente.
Pour les décideurs réunis dans l’Amphi, ce document est bien plus qu’un diagnostic. Il constitue un appel à leadership. Il invite à transformer les politiques d’achats, à intégrer de nouveaux critères dans les processus de certification et d’évaluation des technologies, à réviser les cadres réglementaires qui freinent l’innovation bas-carbone, et à réorienter les investissements vers des solutions sobres et résilientes. Il appelle aussi à créer des alliances stratégiques pour tracer les émissions, partager les données, et mutualiser les efforts.
Dans une époque marquée par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, par la pression des engagements ESG et par la nécessaire transformation du système de santé vers un modèle plus durable, ce rapport trace une feuille de route crédible et opérationnelle. En le saisissant pleinement, les leaders santé peuvent non seulement répondre à une exigence climatique incontournable, mais aussi renforcer la souveraineté sanitaire, la qualité des soins et la compétitivité industrielle de la France.
Décarboner les industries du médicament n’est plus une option périphérique. C’est désormais une responsabilité stratégique, un levier de transformation et une promesse de résilience.
Consultez le rapport complet : https://theshiftproject.org/publications/decarbonons-industries-sante-medicaments-dm/
Rémy Teston
24 juin 2025
Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé


Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé
The Shift Project a publié un rapport inédit et déterminant pour l’avenir du secteur santé : « Décarbonons les industries de santé : médicaments et dispositifs médicaux ». Ce travail, mené en partenariat avec la CNAM et le HCAAM, constitue la première tentative française d’évaluer précisément l’empreinte carbone de la production, de l’usage et de la fin de vie des médicaments et dispositifs médicaux, à partir de données physiques issues de l’ensemble de la chaîne de valeur.
L’ampleur des résultats interpelle immédiatement. Les médicaments consommés en France génèrent chaque année plus de 9 millions de tonnes de CO₂ équivalent, et les dispositifs médicaux environ 7 millions de tonnes supplémentaires. Ensemble, ces deux segments industriels représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du système de santé français, soit entre 8 % et 9 % des émissions totales du pays. Ces chiffres ne sont plus anecdotiques : ils appellent une réponse structurelle, coordonnée et rapide.
Le rapport détaille les principales sources d’émissions. Pour les médicaments, la production des principes actifs pharmaceutiques, souvent externalisée dans des pays à forte intensité carbone, pèse lourdement, tout comme les fonctions support (R&D, essais cliniques, déplacements, services). Les gaz médicaux, notamment les anesthésiques volatils, contribuent aussi de manière significative. Du côté des dispositifs médicaux, les plastiques, les métaux (notamment l’acier et l’aluminium) et les composants électroniques sont les principaux responsables de l’empreinte carbone, bien plus que le transport ou l’usage.
Mais le message central du rapport n’est pas seulement alarmiste. Il propose une trajectoire réaliste, chiffrée, vers un secteur médicament et dispositifs médicaux aligné avec les objectifs climatiques nationaux. En mobilisant dès à présent l’ensemble des leviers disponibles, il serait possible de réduire d’ici 2050 jusqu’à 70 % des émissions liées à ces activités, et ce sans réduire les volumes de consommation. Cette ambition repose sur des transformations concrètes : relocalisation partielle de certaines productions, adoption d’énergies bas-carbone, refonte des processus industriels, éco-conception des dispositifs, réduction du fret aérien et intégration du critère carbone dès la phase de R&D.
Ce rapport s’inscrit pleinement dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et alerte sur l’urgence d’agir dès aujourd’hui pour éviter un excès d’émissions d’ici 2050. Le scénario proposé n’est pas futuriste : il est techniquement atteignable, à condition que tous les acteurs (industriels, pouvoirs publics, professionnels de santé, prescripteurs, régulateurs) engagent une dynamique collective et cohérente.
Pour les décideurs réunis dans l’Amphi, ce document est bien plus qu’un diagnostic. Il constitue un appel à leadership. Il invite à transformer les politiques d’achats, à intégrer de nouveaux critères dans les processus de certification et d’évaluation des technologies, à réviser les cadres réglementaires qui freinent l’innovation bas-carbone, et à réorienter les investissements vers des solutions sobres et résilientes. Il appelle aussi à créer des alliances stratégiques pour tracer les émissions, partager les données, et mutualiser les efforts.
Dans une époque marquée par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, par la pression des engagements ESG et par la nécessaire transformation du système de santé vers un modèle plus durable, ce rapport trace une feuille de route crédible et opérationnelle. En le saisissant pleinement, les leaders santé peuvent non seulement répondre à une exigence climatique incontournable, mais aussi renforcer la souveraineté sanitaire, la qualité des soins et la compétitivité industrielle de la France.
Décarboner les industries du médicament n’est plus une option périphérique. C’est désormais une responsabilité stratégique, un levier de transformation et une promesse de résilience.
Consultez le rapport complet : https://theshiftproject.org/publications/decarbonons-industries-sante-medicaments-dm/
Rémy Teston
24 juin 2025
Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé


Décarboner les industries du médicament : une feuille de route stratégique pour les leaders santé
The Shift Project a publié un rapport inédit et déterminant pour l’avenir du secteur santé : « Décarbonons les industries de santé : médicaments et dispositifs médicaux ». Ce travail, mené en partenariat avec la CNAM et le HCAAM, constitue la première tentative française d’évaluer précisément l’empreinte carbone de la production, de l’usage et de la fin de vie des médicaments et dispositifs médicaux, à partir de données physiques issues de l’ensemble de la chaîne de valeur.
L’ampleur des résultats interpelle immédiatement. Les médicaments consommés en France génèrent chaque année plus de 9 millions de tonnes de CO₂ équivalent, et les dispositifs médicaux environ 7 millions de tonnes supplémentaires. Ensemble, ces deux segments industriels représentent près de la moitié des émissions de gaz à effet de serre du système de santé français, soit entre 8 % et 9 % des émissions totales du pays. Ces chiffres ne sont plus anecdotiques : ils appellent une réponse structurelle, coordonnée et rapide.
Le rapport détaille les principales sources d’émissions. Pour les médicaments, la production des principes actifs pharmaceutiques, souvent externalisée dans des pays à forte intensité carbone, pèse lourdement, tout comme les fonctions support (R&D, essais cliniques, déplacements, services). Les gaz médicaux, notamment les anesthésiques volatils, contribuent aussi de manière significative. Du côté des dispositifs médicaux, les plastiques, les métaux (notamment l’acier et l’aluminium) et les composants électroniques sont les principaux responsables de l’empreinte carbone, bien plus que le transport ou l’usage.
Mais le message central du rapport n’est pas seulement alarmiste. Il propose une trajectoire réaliste, chiffrée, vers un secteur médicament et dispositifs médicaux aligné avec les objectifs climatiques nationaux. En mobilisant dès à présent l’ensemble des leviers disponibles, il serait possible de réduire d’ici 2050 jusqu’à 70 % des émissions liées à ces activités, et ce sans réduire les volumes de consommation. Cette ambition repose sur des transformations concrètes : relocalisation partielle de certaines productions, adoption d’énergies bas-carbone, refonte des processus industriels, éco-conception des dispositifs, réduction du fret aérien et intégration du critère carbone dès la phase de R&D.
Ce rapport s’inscrit pleinement dans la Stratégie Nationale Bas-Carbone (SNBC) et alerte sur l’urgence d’agir dès aujourd’hui pour éviter un excès d’émissions d’ici 2050. Le scénario proposé n’est pas futuriste : il est techniquement atteignable, à condition que tous les acteurs (industriels, pouvoirs publics, professionnels de santé, prescripteurs, régulateurs) engagent une dynamique collective et cohérente.
Pour les décideurs réunis dans l’Amphi, ce document est bien plus qu’un diagnostic. Il constitue un appel à leadership. Il invite à transformer les politiques d’achats, à intégrer de nouveaux critères dans les processus de certification et d’évaluation des technologies, à réviser les cadres réglementaires qui freinent l’innovation bas-carbone, et à réorienter les investissements vers des solutions sobres et résilientes. Il appelle aussi à créer des alliances stratégiques pour tracer les émissions, partager les données, et mutualiser les efforts.
Dans une époque marquée par des tensions sur les chaînes d’approvisionnement, par la pression des engagements ESG et par la nécessaire transformation du système de santé vers un modèle plus durable, ce rapport trace une feuille de route crédible et opérationnelle. En le saisissant pleinement, les leaders santé peuvent non seulement répondre à une exigence climatique incontournable, mais aussi renforcer la souveraineté sanitaire, la qualité des soins et la compétitivité industrielle de la France.
Décarboner les industries du médicament n’est plus une option périphérique. C’est désormais une responsabilité stratégique, un levier de transformation et une promesse de résilience.
Consultez le rapport complet : https://theshiftproject.org/publications/decarbonons-industries-sante-medicaments-dm/
Rémy Teston